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" L’approche genre promeut l’égalité des droits, ainsi qu’un partage équitable des ressources et responsabilités entre les femmes et les hommes. Elle produit une analyse comparée de la situation des femmes et des hommes tant d’un point de vue économique que social, culturel et politique.
L’approche « Genre et Développement » vise à rendre visible les inégalités entre les hommes et les femmes afin que les préoccupations de ces dernières soient prises en compte directement dans les politiques, programmes et projets de développement. En s’adressant aux personnes comme aux institutions, elle cherche à sensibiliser et changer les mentalités pour imaginer des modes de relations plus démocratiques, tant dans la vie quotidienne que dans la vie économique, sociale et politique."
CONTRIBUTION :
Dans notre vécu quotidien, nous voyons que beaucoup de restrictions sont faites aux femmes dans différents secteurs de la vie publique, ainsi que les insuffisances liées à l’intégration de celles - ci dans la gestion des affaires communautaires.
Mais il faut souligner que le fondement même de toutes ces restrictions n'est qu'une suite logique d'une série de discrimination dont sont victimes les femmes à différents niveaux : familial, communautaire, éducation, santé, politique, économique et social. Concrètement, cela se traduit ainsi :
Niveau familial :
La famille est la cellule de base de la société. C’est à ce niveau que sont véhiculées les valeurs sociales qui se transmettent entre les générations. La différenciation inégale des statuts et rôles masculins et féminins apparaît au sein de la famille selon les cultures : à l’homme, il est conféré les statuts traditionnels de « chef de famille » par opposition à « mère et/ou épouse » pour la femme. Les relations de pouvoir et d’autorité de l’homme vis-à-vis de la femme connaissent ainsi leur premier mode d’application. Ce sentiment d’infériorité est très vite intériorisé dès le bas âge par la fille (future mère). Le phénomène est fortement ressenti et influence la division du travail et des responsabilités au sein des ménages.
En fonction de ces considération sociales les femmes en milieu rural apparaissent très souvent soumises à une situation qui ne s’apparente qu’ à une obligation morale sans pour autant s’interroger sur les raisons fondées de celles – ci . Une situation qu’on peut assimiler à un fait social accepté et vécu par tous et qui ne repose sur aucun fondement juridique ou scientifique si ce n’est sur des considérations culturelles et idéologiques.
Niveau communautaire :
La différenciation notée au sein de la famille concernant les rôles sociaux des hommes et des femmes dictent les types de relations à l’échelle de la communauté. Les hommes assument des rôles d’autorité et les femmes ceux de subordination. En effet ce qu’on peut considérer comme un « effet paradigme » a son influence sur la prise des décisions au plan social. Une situation souvent au profit des hommes démontrée par l’accès facile aux facteurs et moyens de productions. Les femmes sont reléguées au second plan et leurs rôles consistent à assurer la gestion des travaux quotidiens dans les ménages tout en assumant la fonction de régulatrice sociale.
En dépit de ces considérations limitées chez les femmes on peut pourtant apprécier positivement leur importante contribution à l’économie locale et qui n’est pas entièrement prise en compte en vertu de leur position sociale. Un phénomène qui est à l’origine des disparités constatées de part et d’autre et qui n’est pas sans causer des effets sur les niveaux d’ouverture des femmes sur l’accès à la formation et l’adaptation aux innovations technologiques et par conséquent à l’acquisition de nouvelles connaissances.
Niveau éducation :
L’analphabétisme est très ressenti chez les populations. Il est beaucoup plus constaté chez les femmes en raison des nombreuses restrictions qui pèsent sur ces dernières. Leur faible niveau de développement justifie parfois cette situation. Elles sont réduites au rang de ménagères et ne s’activent qu’aux travaux domestiques selon des considérations sociales. Le fort taux d’analphabétisme constitue une des causes majeures de la situation de vulnérabilité dans laquelle évoluent ces dernières en milieu rural. A cet effet elles manquent naturellement de maîtriser leur droit et devoir vis – à - vis de la société et sont souvent confrontées à la contrainte de revendication de leur légitimité sur le plan juridique.
Niveau santé :
L’accès aux soins de santé constitue un véritable problème pour les femmes en milieu rural en raison de leurs faibles ressources mais surtout de l’enclavement des villages. Du coup la vulnérabilité des femmes devient de plus en plus accentuée. Parmi d’autres facteurs qui affectent aussi la santé des femmes nous avons, la fécondité élevée liée au manque d’informations sur les mesures sécuritaires, les pesanteurs socioculturelles (par exemples : la conception négative sur l’utilisation des produits contraceptifs pour espacement des naissances etc.). Tout ceci contribue au développement de la précarité des conditions de vie aggravée par la pauvreté, la faiblesse des revenus, les mauvaises conditions d’hygiène et les difficultés d’accès à l’eau potable.
Niveaux économique, politique et social :
Le statut, par rapport aux activités économiques, semble mettre en relief un effet discriminatoire selon le genre, du fait de la non prise en compte ou de la non valorisation de la contribution des femmes dans les revenus du ménage. Les activités fournies par les femmes à ce niveau, ne sont pas prises en compte. En milieu rural, les femmes s’activent pour la majeure partie dans l’agriculture, l’élevage, mais également la transformation et la commercialisation des produits agricoles. Elles sont donc à la fois dans les activités domestiques et économiques. Cependant elles exercent ces activités sur des terres familiales en raison de leur accès limité à la terre et à la propriété foncière, mais aussi aux facteurs de productions. Pourtant « L’accès à la terre est garanti de manière équitable à tous les citoyens par la Constitution et la loi sur le domaine national ». Cette discrimination ne se limite pas seulement à l’accès, mais aussi au contrôle de toutes ces ressources. La femme rurale se retrouve alors dans une situation de dépendance exclusive des hommes et sans pouvoir décisionnel. Ce qui les expose de plus en plus à une situation de vulnérabilité. Les contraintes politiques quand à elles sont liées à la faible représentativité des femmes au niveau des instances de décision, que ce soit au niveau des villages ou au niveau de la collectivité locale. Ce qui entraîne une faible prise en compte de leurs préoccupations.
RECOMMANDATIONS:
Intégrer l’approche genre dans la conception et la budgétisation des interventions des collectivités locales dans les secteurs lefs de l’éducation mais surtout l’économie.
Renforcer l’accès et la représentativité des femmes dans les instances de décision de ces collectivités: non pas en quantité (nombre) mais en qualité (assurer à ces femmes une formation efficace pour relever les défis).
Adopter des mesures correctives pour un meilleur accès des femmes aux ressources productives telles que la terre, les intrants, les équipements etc.
Promouvoir l’alphabétisation avec des contenus adaptés et des méthodes adéquates et efficaces.
Élaborer des programmes, projets de développement pour les femmes dans les domaines de l’agriculture, l’élevage et le commerce.
Tenir des fora d’information et sensibilisation pour les femmes sur des thématiques appropriées (leadership – genre, genre et développement, plaidoyer etc.) pour susciter entrepreneuriat local chez ces dernières.
Les défis à relever
Soumis par Marie Agnès DIOUF le lun, 10/07/2017 - 10:00 Permalien
Un petit rappel :
" L’approche genre promeut l’égalité des droits, ainsi qu’un partage équitable des ressources et responsabilités entre les femmes et les hommes. Elle produit une analyse comparée de la situation des femmes et des hommes tant d’un point de vue économique que social, culturel et politique.
L’approche « Genre et Développement » vise à rendre visible les inégalités entre les hommes et les femmes afin que les préoccupations de ces dernières soient prises en compte directement dans les politiques, programmes et projets de développement. En s’adressant aux personnes comme aux institutions, elle cherche à sensibiliser et changer les mentalités pour imaginer des modes de relations plus démocratiques, tant dans la vie quotidienne que dans la vie économique, sociale et politique."
CONTRIBUTION :
Dans notre vécu quotidien, nous voyons que beaucoup de restrictions sont faites aux femmes dans différents secteurs de la vie publique, ainsi que les insuffisances liées à l’intégration de celles - ci dans la gestion des affaires communautaires.
Mais il faut souligner que le fondement même de toutes ces restrictions n'est qu'une suite logique d'une série de discrimination dont sont victimes les femmes à différents niveaux : familial, communautaire, éducation, santé, politique, économique et social. Concrètement, cela se traduit ainsi :
La famille est la cellule de base de la société. C’est à ce niveau que sont véhiculées les valeurs sociales qui se transmettent entre les générations. La différenciation inégale des statuts et rôles masculins et féminins apparaît au sein de la famille selon les cultures : à l’homme, il est conféré les statuts traditionnels de « chef de famille » par opposition à « mère et/ou épouse » pour la femme. Les relations de pouvoir et d’autorité de l’homme vis-à-vis de la femme connaissent ainsi leur premier mode d’application. Ce sentiment d’infériorité est très vite intériorisé dès le bas âge par la fille (future mère). Le phénomène est fortement ressenti et influence la division du travail et des responsabilités au sein des ménages.
En fonction de ces considération sociales les femmes en milieu rural apparaissent très souvent soumises à une situation qui ne s’apparente qu’ à une obligation morale sans pour autant s’interroger sur les raisons fondées de celles – ci . Une situation qu’on peut assimiler à un fait social accepté et vécu par tous et qui ne repose sur aucun fondement juridique ou scientifique si ce n’est sur des considérations culturelles et idéologiques.
La différenciation notée au sein de la famille concernant les rôles sociaux des hommes et des femmes dictent les types de relations à l’échelle de la communauté. Les hommes assument des rôles d’autorité et les femmes ceux de subordination. En effet ce qu’on peut considérer comme un « effet paradigme » a son influence sur la prise des décisions au plan social. Une situation souvent au profit des hommes démontrée par l’accès facile aux facteurs et moyens de productions. Les femmes sont reléguées au second plan et leurs rôles consistent à assurer la gestion des travaux quotidiens dans les ménages tout en assumant la fonction de régulatrice sociale.
En dépit de ces considérations limitées chez les femmes on peut pourtant apprécier positivement leur importante contribution à l’économie locale et qui n’est pas entièrement prise en compte en vertu de leur position sociale. Un phénomène qui est à l’origine des disparités constatées de part et d’autre et qui n’est pas sans causer des effets sur les niveaux d’ouverture des femmes sur l’accès à la formation et l’adaptation aux innovations technologiques et par conséquent à l’acquisition de nouvelles connaissances.
L’analphabétisme est très ressenti chez les populations. Il est beaucoup plus constaté chez les femmes en raison des nombreuses restrictions qui pèsent sur ces dernières. Leur faible niveau de développement justifie parfois cette situation. Elles sont réduites au rang de ménagères et ne s’activent qu’aux travaux domestiques selon des considérations sociales. Le fort taux d’analphabétisme constitue une des causes majeures de la situation de vulnérabilité dans laquelle évoluent ces dernières en milieu rural. A cet effet elles manquent naturellement de maîtriser leur droit et devoir vis – à - vis de la société et sont souvent confrontées à la contrainte de revendication de leur légitimité sur le plan juridique.
L’accès aux soins de santé constitue un véritable problème pour les femmes en milieu rural en raison de leurs faibles ressources mais surtout de l’enclavement des villages. Du coup la vulnérabilité des femmes devient de plus en plus accentuée. Parmi d’autres facteurs qui affectent aussi la santé des femmes nous avons, la fécondité élevée liée au manque d’informations sur les mesures sécuritaires, les pesanteurs socioculturelles (par exemples : la conception négative sur l’utilisation des produits contraceptifs pour espacement des naissances etc.). Tout ceci contribue au développement de la précarité des conditions de vie aggravée par la pauvreté, la faiblesse des revenus, les mauvaises conditions d’hygiène et les difficultés d’accès à l’eau potable.
Le statut, par rapport aux activités économiques, semble mettre en relief un effet discriminatoire selon le genre, du fait de la non prise en compte ou de la non valorisation de la contribution des femmes dans les revenus du ménage. Les activités fournies par les femmes à ce niveau, ne sont pas prises en compte. En milieu rural, les femmes s’activent pour la majeure partie dans l’agriculture, l’élevage, mais également la transformation et la commercialisation des produits agricoles. Elles sont donc à la fois dans les activités domestiques et économiques. Cependant elles exercent ces activités sur des terres familiales en raison de leur accès limité à la terre et à la propriété foncière, mais aussi aux facteurs de productions. Pourtant « L’accès à la terre est garanti de manière équitable à tous les citoyens par la Constitution et la loi sur le domaine national ». Cette discrimination ne se limite pas seulement à l’accès, mais aussi au contrôle de toutes ces ressources. La femme rurale se retrouve alors dans une situation de dépendance exclusive des hommes et sans pouvoir décisionnel. Ce qui les expose de plus en plus à une situation de vulnérabilité. Les contraintes politiques quand à elles sont liées à la faible représentativité des femmes au niveau des instances de décision, que ce soit au niveau des villages ou au niveau de la collectivité locale. Ce qui entraîne une faible prise en compte de leurs préoccupations.
RECOMMANDATIONS: