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Comment la disparité entre les sexes dans la productivité agricole se produit-elle et pourquoi ?
Cette disparité se produit le souvent au niveau de toute la chaine de production. En ce sens que l'homme et la femme ne contribuent pas à forces égales à certaines opérations agricoles. Si l’homme abat la forêt, conduit les machines ou les animaux de trait, laboure, la femme s'occupe généralement des pépinières, des semis et plantations, de la protection des cultures, de la récolte et des légumes.
Il faut le noter, cette disparité repose essentiellement les traditions et coutumes africaines qui relèguent toujours la femme au second rang de la société. De ce point de vue, elles rarement accès aux matériel, moyens et possibilités de production (équipements agricoles, terres cultivables, crédits, et autres intrants).
Quel est le rôle de la recherche dans le domaine de l’agriculture dans la réduction de cette disparité entre les sexes ?
Le rôle de la recherche dans le domaine de l’agriculture dans la réduction de cette disparité entre les sexes consiste à valoriser les apports de la femme dans la production et l’économie rurales. Comme l’a si bien noté la Banque africaine de développement, en Afrique subsaharienne, «les femmes contribuent à hauteur de 60 à 80 % au travail de production alimentaire. En outre, l’agriculture continue de se féminiser puisque l’émigration masculine vers les centres urbains ne cesse de s’intensifier. Les femmes constituent désormais la majorité des petits exploitants, elles effectuent l’essentiel du travail et gèrent une grande partie des activités agricoles au quotidien»[1].
L’autre aspect de la recherche consiste aussi à sensibiliser et encadrer fortement les femmes à la base pour une prise de conscience des contraintes socioéconomiques qui les maintiennent dans l’ombre...
En résumé, il s’agit de faciliter la visibilité de la contribution des femmes dans la production et leur accès conséquent aux moyens et possibilités de production.
Quelles sont les implications de cet écart entre les sexes, en particulier pour les femmes dans l'agriculture de subsistance ?
Parlant des implications de cet écart, même si la femme, en plus de l’agriculture de subsistance, développe aussi une agriculture de rente, ce sont les chefs de ménage qui contrôlent toutes les ressources possibles - terre, matériel et équipements et qui décident par ailleurs de la destination des résultats de récolte.
Comment ces réalités sont-elles intégrées dans les interventions et les projets visant à réduire l'écart entre les sexes dans la productivité agricole et à relever les défis de l'agriculture de subsistance ?
Nous pensons que la bonne manière d’intégrer ces réalités dans les interventions et projets consiste à insister sur des appuis à donner, au-delà des ménages, à des organisations communautaires professionnelles. Car certains problèmes d’ordre collectif doivent appeler à une conjugaison d’efforts entre un nombre important d’acteurs en termes de solutions.
Comment la BAD, à travers les initiatives et programmes phares de la Stratégie pour nourrir l'Afrique ; pourrait-elle réduire l'écart entre les sexes dans la productivité agricole et soutenir une base solide pour la transformation agricole de l'Afrique ?
La BAD pourra réduire l’écart entre les sexes dans la productivité agricole et soutenir une base solide pour la transformation agricole de l’Afrique en insistant sur la mise en place d’organisations agropastorales intervenant dans des domaines variés... Car il est de constat, contrairement aux exploitations de type familial, que les critères d’accès aux ressources et moyens de travail ainsi que les responsabilités des membres dans ces organisations sont plus ou moins préalablement définis sur une base égalitaire.
Quelles initiatives réussies sur l’augmentation de la productivité agricole des femmes pourraient être amplifiées par la BAD ?
Je pense qu’avec la BAD les femmes pourront mieux s’affirmer pour faire bouger les choses en s’appuyant sur des organisations rurales féminines et particulièrement sur le travail de la transformation des produits agropastoraux.
[1] Mécanisation agricole, document de référence de la Banque Africaine de Développement, 21-23 octobre 2015, P. 16.
La production agricole des femmes
Soumis par Antoinette MANG... le jeu, 29/06/2017 - 17:03 Permalien
Comment la disparité entre les sexes dans la productivité agricole se produit-elle et pourquoi ?
Cette disparité se produit le souvent au niveau de toute la chaine de production. En ce sens que l'homme et la femme ne contribuent pas à forces égales à certaines opérations agricoles. Si l’homme abat la forêt, conduit les machines ou les animaux de trait, laboure, la femme s'occupe généralement des pépinières, des semis et plantations, de la protection des cultures, de la récolte et des légumes.
Il faut le noter, cette disparité repose essentiellement les traditions et coutumes africaines qui relèguent toujours la femme au second rang de la société. De ce point de vue, elles rarement accès aux matériel, moyens et possibilités de production (équipements agricoles, terres cultivables, crédits, et autres intrants).
Quel est le rôle de la recherche dans le domaine de l’agriculture dans la réduction de cette disparité entre les sexes ?
Le rôle de la recherche dans le domaine de l’agriculture dans la réduction de cette disparité entre les sexes consiste à valoriser les apports de la femme dans la production et l’économie rurales. Comme l’a si bien noté la Banque africaine de développement, en Afrique subsaharienne, «les femmes contribuent à hauteur de 60 à 80 % au travail de production alimentaire. En outre, l’agriculture continue de se féminiser puisque l’émigration masculine vers les centres urbains ne cesse de s’intensifier. Les femmes constituent désormais la majorité des petits exploitants, elles effectuent l’essentiel du travail et gèrent une grande partie des activités agricoles au quotidien»[1].
L’autre aspect de la recherche consiste aussi à sensibiliser et encadrer fortement les femmes à la base pour une prise de conscience des contraintes socioéconomiques qui les maintiennent dans l’ombre...
En résumé, il s’agit de faciliter la visibilité de la contribution des femmes dans la production et leur accès conséquent aux moyens et possibilités de production.
Quelles sont les implications de cet écart entre les sexes, en particulier pour les femmes dans l'agriculture de subsistance ?
Parlant des implications de cet écart, même si la femme, en plus de l’agriculture de subsistance, développe aussi une agriculture de rente, ce sont les chefs de ménage qui contrôlent toutes les ressources possibles - terre, matériel et équipements et qui décident par ailleurs de la destination des résultats de récolte.
Comment ces réalités sont-elles intégrées dans les interventions et les projets visant à réduire l'écart entre les sexes dans la productivité agricole et à relever les défis de l'agriculture de subsistance ?
Nous pensons que la bonne manière d’intégrer ces réalités dans les interventions et projets consiste à insister sur des appuis à donner, au-delà des ménages, à des organisations communautaires professionnelles. Car certains problèmes d’ordre collectif doivent appeler à une conjugaison d’efforts entre un nombre important d’acteurs en termes de solutions.
Comment la BAD, à travers les initiatives et programmes phares de la Stratégie pour nourrir l'Afrique ; pourrait-elle réduire l'écart entre les sexes dans la productivité agricole et soutenir une base solide pour la transformation agricole de l'Afrique ?
La BAD pourra réduire l’écart entre les sexes dans la productivité agricole et soutenir une base solide pour la transformation agricole de l’Afrique en insistant sur la mise en place d’organisations agropastorales intervenant dans des domaines variés... Car il est de constat, contrairement aux exploitations de type familial, que les critères d’accès aux ressources et moyens de travail ainsi que les responsabilités des membres dans ces organisations sont plus ou moins préalablement définis sur une base égalitaire.
Quelles initiatives réussies sur l’augmentation de la productivité agricole des femmes pourraient être amplifiées par la BAD ?
Je pense qu’avec la BAD les femmes pourront mieux s’affirmer pour faire bouger les choses en s’appuyant sur des organisations rurales féminines et particulièrement sur le travail de la transformation des produits agropastoraux.
[1] Mécanisation agricole, document de référence de la Banque Africaine de Développement, 21-23 octobre 2015, P. 16.