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Quels sont les défis pour l’engagement des femmes dans les chaînes de valeur prioritaire, l’agroalimentaire et agro-industrie, y compris l’ajout de valeur et la commercialisation des produits agricoles ?
La filière étant un ensemble de chaînes de valeurs imbriquées depuis l’amont d’un produit jusqu’à son aval, chaque segment apportant plus de valeur ajoutée au précédent. Il a été observé que les femmes sont plus présentes au niveau de la transformation et de la mise en marché domestique des produits et que les défis auxquels elles sont confrontées sont énormes et multiformes :
Pour opérer dans l’agro alimentaire, les femmes au Sénégal se regroupent généralement en groupement d’intérêt économique (GIE) ou groupement de promotion féminine (GPF) en décidant de créer en leur sein une micro entreprise ou une agro-industrie. Celle -ci est une structure beaucoup plus évoluée que la précédente. Le défi premier est d’avoir une unité de transformation artisanale ou industrielle répondant aux normes d’hygiène, de qualité et de compétitivité.
Le deuxième défi est la formation des membres de l’unité sur les modules relatifs aux différents produits à transformer afin d’acquérir l’expertise requise. Une formation théorique et pratique avec délivrance de supports pédagogiques pour mieux aider dans l’opérationnalisation des séquences est impérative.
L’approvisionnement en matières premières de qualité et en stocks suffisants constitue une étape très importante du processus susceptible d’impulser l’ajout de valeur souhaité et d’accroître in fine la valeur marchande du produit
La question des emballages assortie à celle de l’autorisation FRA demeurent des enjeux majeurs si l’on veut relever le défi de la mise en marché
Ces deux (02) derniers problèmes soulevés (l’approvisionnement en intrants et la distribution du produit final) trouveraient des solutions si la structuration des organisations voire leur professionnalisation est réglée au travers d’une mise en réseau des principaux acteurs de la chaîne de valeur transformation. Le réseau sera un espace d’apprentissage et d’échanges d’expérience et de biens entre des zones de grandes productions et des zones de consommation.
Le financement des opérations est une problématique transversale . En Afrique, les femmes ont toujours eu très peur du système bancaire formel ( les banques commerciales ou les Structures Financières Décentralisées, SFD) en raison des taux d’intérêts jugées parfois prohibitifs et des traites mensuelles le plus souvent imposées aux clients sans aucune négociation entre les deux protagonistes. C’est ce qui explique le recours quasi permanent des femmes aux tontines dont le principe repose sur le consensus et la solidarité. L’inconvénient de cette pratique est de ne pas pouvoir disposer de suffisamment de ressources financières surtout quand il s’agit de mettre en œuvre des activités sollicitant de gros investissements.
Comment la BAD pourrait elle aider à relever ces défis ?
Par un financement durable de projets structurants au service des femmes. Recensez en rapport avec des projets comme le PPAAO/WAAPP des technologies sensibles au genre (technologies agro-alimentaires, machines confectionnées pour diminuer la pénibilité du travail ou pour accroître la productivité etc.) et apporter les subventions requises pour une autonomisation socio-économique des groupes –cibles, en opérant bien sûr sur toute la chaîne de valeurs.
Comment les IFDs y compris la BAD et d’autres partenaires de développement ont-ils appuyé l’engagement des femmes dans ces sous secteurs ?
Il va s’en dire que chaque institution a son cœur de métier différent de l’autre et les synergies ne peuvent être que bénéfiques. Financer des femmes opératrices de semences s’est avéré un défi majeur pour le programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP) en rapport avec le projet de l’USAID (PSAO/WASP) et les quelques résultats concluants obtenus en matière de formation sur les techniques de production de semences, de facilitation pour l’accès des femmes aux bonnes terres et aux intrants devront être consolidés. Nous lançons un plaidoyer pour que des partenaires viennent renforcer ces initiatives.
Quelles réussites sur l’autonomisation des femmes dans l’agro-alimentaire, l’agro-industrie et les marchés agricoles pourraient être amplifiées par la BAD ?
Il serait intéressant de revisiter toutes les technologies genre sensibles présentées lors du forum d’Abidjan (du 07 au 09 juin 2017) par les WAAPP/Pays pour mesurer l’offre disponible et les perspectives en vue de l’autonomisation socio-économique des femmes
Aminata SOW Kane, responsable genre et développement social
Mon opinion
Soumis par Aminata Sow le lun, 03/07/2017 - 16:44 Permalien
Quels sont les défis pour l’engagement des femmes dans les chaînes de valeur prioritaire, l’agroalimentaire et agro-industrie, y compris l’ajout de valeur et la commercialisation des produits agricoles ?
La filière étant un ensemble de chaînes de valeurs imbriquées depuis l’amont d’un produit jusqu’à son aval, chaque segment apportant plus de valeur ajoutée au précédent. Il a été observé que les femmes sont plus présentes au niveau de la transformation et de la mise en marché domestique des produits et que les défis auxquels elles sont confrontées sont énormes et multiformes :
Pour opérer dans l’agro alimentaire, les femmes au Sénégal se regroupent généralement en groupement d’intérêt économique (GIE) ou groupement de promotion féminine (GPF) en décidant de créer en leur sein une micro entreprise ou une agro-industrie. Celle -ci est une structure beaucoup plus évoluée que la précédente. Le défi premier est d’avoir une unité de transformation artisanale ou industrielle répondant aux normes d’hygiène, de qualité et de compétitivité.
Le deuxième défi est la formation des membres de l’unité sur les modules relatifs aux différents produits à transformer afin d’acquérir l’expertise requise. Une formation théorique et pratique avec délivrance de supports pédagogiques pour mieux aider dans l’opérationnalisation des séquences est impérative.
L’approvisionnement en matières premières de qualité et en stocks suffisants constitue une étape très importante du processus susceptible d’impulser l’ajout de valeur souhaité et d’accroître in fine la valeur marchande du produit
La question des emballages assortie à celle de l’autorisation FRA demeurent des enjeux majeurs si l’on veut relever le défi de la mise en marché
Ces deux (02) derniers problèmes soulevés (l’approvisionnement en intrants et la distribution du produit final) trouveraient des solutions si la structuration des organisations voire leur professionnalisation est réglée au travers d’une mise en réseau des principaux acteurs de la chaîne de valeur transformation. Le réseau sera un espace d’apprentissage et d’échanges d’expérience et de biens entre des zones de grandes productions et des zones de consommation.
Le financement des opérations est une problématique transversale . En Afrique, les femmes ont toujours eu très peur du système bancaire formel ( les banques commerciales ou les Structures Financières Décentralisées, SFD) en raison des taux d’intérêts jugées parfois prohibitifs et des traites mensuelles le plus souvent imposées aux clients sans aucune négociation entre les deux protagonistes. C’est ce qui explique le recours quasi permanent des femmes aux tontines dont le principe repose sur le consensus et la solidarité. L’inconvénient de cette pratique est de ne pas pouvoir disposer de suffisamment de ressources financières surtout quand il s’agit de mettre en œuvre des activités sollicitant de gros investissements.
Comment la BAD pourrait elle aider à relever ces défis ?
Par un financement durable de projets structurants au service des femmes. Recensez en rapport avec des projets comme le PPAAO/WAAPP des technologies sensibles au genre (technologies agro-alimentaires, machines confectionnées pour diminuer la pénibilité du travail ou pour accroître la productivité etc.) et apporter les subventions requises pour une autonomisation socio-économique des groupes –cibles, en opérant bien sûr sur toute la chaîne de valeurs.
Comment les IFDs y compris la BAD et d’autres partenaires de développement ont-ils appuyé l’engagement des femmes dans ces sous secteurs ?
Il va s’en dire que chaque institution a son cœur de métier différent de l’autre et les synergies ne peuvent être que bénéfiques. Financer des femmes opératrices de semences s’est avéré un défi majeur pour le programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP) en rapport avec le projet de l’USAID (PSAO/WASP) et les quelques résultats concluants obtenus en matière de formation sur les techniques de production de semences, de facilitation pour l’accès des femmes aux bonnes terres et aux intrants devront être consolidés. Nous lançons un plaidoyer pour que des partenaires viennent renforcer ces initiatives.
Quelles réussites sur l’autonomisation des femmes dans l’agro-alimentaire, l’agro-industrie et les marchés agricoles pourraient être amplifiées par la BAD ?
Il serait intéressant de revisiter toutes les technologies genre sensibles présentées lors du forum d’Abidjan (du 07 au 09 juin 2017) par les WAAPP/Pays pour mesurer l’offre disponible et les perspectives en vue de l’autonomisation socio-économique des femmes
Aminata SOW Kane, responsable genre et développement social
PPAAO/WAAPP SENEGAL